Prénationale : Frédéric Denée, le trait d’union de Thaon/Cheniménil

Après avoir tourné autour ces deux derniers exercices et après plus de trois ans dans l’élite régionale, l’Entente Thaon/Cheniménil va retrouver le Championnat de France dans quelques jours. Seize ans après une première expérience déjà vécue par Frédéric Denée. Suivez le guide.

C’est un moment qui compte. Un instantané dans lequel se mêlent la satisfaction du travail accompli et l’excitation que fait naître une nouvelle aventure. Là-haut, en Championnat de France. Une compétition qui va servir de fil conducteur à l’équipe fanion de l’Entente Thaon/Cheniménil, à partir du 22 janvier prochain (et un déplacement à Moussey, dans l’Aube).

Hasard du calendrier, cette date est une marque d’anniversaire qui rappelle la fusion des deux associations des communes distantes de 21 kilomètres, ce même jour de l’année 1996. « On se dit que c’est une belle progression. On a réussi à mettre en place une entente entre les deux clubs. C’est quelque part un aboutissement pour des joueurs amateurs comme nous, dans un sport où 99 % des licenciés sont amateurs. Nous étions contents et satisfaits, valorisés », se plaît à dire Frédéric Denée, membre de la formation actuelle et déjà sociétaire de cette même équipe alors invitée à la table des grands dans la première décennie de ce siècle.

Le licencié a donc tissé le lien entre les générations qui ont découvert le Championnat de France il y a 16 ans et ceux, aujourd’hui, qui vont plonger dans le grand bain de la compétition hexagonale. « Je suis arrivé au club de Thaon à l’époque, en 1996, 1997 », rembobine celui qui se démarque par son crâne chauve et luisant. « Le club était en Régionale 3. On a mutualisé les forces en nous unissant avec Cheniménil et, au fur et à mesure, on a fait plusieurs accessions successives : Régionale 2, Régionale 1. Et puis, on a atteint la Nationale 3. »

« Ça va leur servir pour continuer à s’améliorer »

L’expérience n’a guère duré. « A l’époque, nous étions une équipe de trentenaires, voire de quadragénaires. Donc au fil du temps, les joueurs ont peu à peu arrêté », se souvient Frédéric Denée, qui avait lui aussi rangé sa raquette. « On est resté une saison complète (les compétitions se déroulent sur demi-saison). La difficulté de se maintenir pour un petit club comme nous, avec des joueurs qui arrêtent, ce n’est pas évident. »

L’Entente Thaon/Cheniménil a ainsi regagné l’anonymat des championnats moins huppés, à se dépêtrer pour tenter de revenir dans la lumière. « Il a fallu reconstruire à travers la jeune génération », souligne le pongiste. « Petit à petit, depuis dix ans, l’équipe première a à nouveau grimpé les échelons et puis cela fait plusieurs saisons que nous étions tout proches d’accéder, de retrouver le Championnat de France. Il y a eu aussi l’épisode COVID qui n’a pas permis aux saisons de se terminer. Et là, cette année, on a saisi l’occasion. Cela fait plusieurs saisons que les jeunes, le club attendaient ça. »

Le chiffre : 71

Présidée par Eric André, l’Entente Thaon/Cheniménil compte à ce jour quelque 71 licenciés. Dont 8 féminines et 5 arbitres.

Avec ses partenaires, le capitaine Clément Bongard, Clément Cacheux (« qui vient du Nord et a aussi permis d’avoir une équipe qui soit cohérente, équilibrée »), Alban Remy (aucun lien de parenté avec Ludovic Remy, qui a débuté à Cheniménil et qui est aujourd’hui entraîneur national), Frédéric Denée n’a qu’un but. « C’est à la fois un aboutissement mais aussi un objectif que de se maintenir à ce niveau », pose-t-il. « On a quand même trois joueurs qui sont assez jeunes, qui n’ont pas fini leur progression. Donc ça va leur servir pour continuer à s’améliorer. Ils ont toutes les armes pour pouvoir progresser et atteindre le niveau nécessaire pour être performant dans cette nouvelle aventure. » Que d’aucuns espèrent plus longue que la précédente…

Anould y sera aussi !

L’Union Thaon/Cheniménil ne sera pas la seule formation vosgienne à retrouver la prénationale. L’équipe d’Anould a, elle aussi, terminé à la première place (3 succès, 2 nuls) lors de la première phase. En devançant Schirrhein (13 points pour les deux formations) au match average. Le succès des Aulnois (12-2) a lourdement pesé dans la balance. En 2e phase, ce week-end, Brice Gehringer, Alexandre Gérardin, Jeffrey Perrin et Adrien Plaquevent retrouveront Seloncourt, Schiltigheim, Bergheim, Neuves-Maisons 2, Chevigny, Romilly et Metz PTT 4. La réserve messine sera ce samedi le premier adversaire d’Anould dans sa salle.